5-30 octobre 2013
Tunisie. Débuts mouvementés d’un dialogue national
Le 5, vingt-deux formations politiques, dont le parti islamiste Ennahda au pouvoir, signent une feuille de route de sortie de crise qui prévoit le remplacement de l'actuel gouvernement par un cabinet de personnalités indépendantes dans un délai de trois semaines à compter de l'engagement du « dialogue national », en même temps que l'adoption d'une nouvelle Constitution et d'une nouvelle Loi électorale. Cette proposition de dialogue national a été faite par des syndicats, l'Ordre des avocats et la Ligue tunisienne des droits de l'homme à la suite de l'assassinat en juillet du député d'opposition Mohamed Brahmi, après celui d'un premier opposant, Chokri Belaïd, en février. Le Congrès pour la République du président Moncef Marzouki ne signe pas le document.
Le 23, à Tunis, date anniversaire des premières élections organisées en 2011 après la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, près de cinq mille manifestants réclament la démission du gouvernement. Le même jour, six agents de la garde nationale sont tués dans des combats avec un groupe armé à Sidi Ali Ben Aoun, dans le centre du pays. L'ouverture du dialogue national, prévue ce jour, est retardée.
Le 25, le parti Ennahda et l'opposition engagent le dialogue national.
Le 30, un kamikaze se fait exploser sur la plage de Sousse, sans faire d'autres victimes. Il s'agit du premier attentat visant une zone touristique depuis celui qui a été perpétré en avril 2002 à Djerba.