5-7 août 2002
Amérique latine - États-Unis. Extension de la crise financière et revirement américain
Le 5, le Fonds monétaire international (F.M.I.) et la Banque mondiale débloquent une enveloppe de 1,5 milliard de dollars, réglée en urgence par les États-Unis, afin d'éviter que l'État uruguayen ne se trouve en cessation de paiement. Après Buenos Aires en décembre 2001, Montevideo ainsi que Brasília connaissent à leur tour une grave crise financière, accompagnée de troubles sociaux.
Du 5 au 7, le secrétaire américain au Trésor, Paul O'Neill, effectue une visite au Brésil, en Uruguay et en Argentine, où le développement de la crise financière compromet le projet de vaste zone de libre-échange des Amériques, prévue à l'horizon 2005. Ce soudain intérêt américain tranche avec les critiques formulées par les républicains, depuis leur arrivée au pouvoir, à l'encontre de la gestion du F.M.I. et de la politique d'aide aux pays en crise, pratiquée par l'administration Clinton.
Le 7, le F.M.I. accorde au Brésil une aide financière de 30 milliards de dollars en contrepartie du maintien du programme d'austérité fiscale en vigueur, engagement que le successeur du président Cardoso, qui sera élu en octobre, devra respecter.