5-7 octobre 1992
France - Afrique. XVIIe sommet franco-africain à Libreville
Du 5 au 7 se déroule à Libreville, au Gabon, le XVIIe sommet franco-africain. Seules quatorze des trente-trois délégations présentes sont conduites par des chefs d'État. Absent pour raisons de santé, le président François Mitterrand est représenté par le Premier ministre Pierre Bérégovoy. Ce dernier souligne le fort développement du processus de démocratisation depuis le précédent sommet de La Baule en 1990, au cours duquel François Mitterrand avait lié la poursuite de l'aide française aux progrès de la libéralisation politique. Il annonce la création d'un fonds de conversion destiné à alléger le poids de la dette de quatre pays à revenus intermédiaires : le Cameroun, le Congo, le Gabon et la Côte-d'Ivoire. En réponse à certains dirigeants africains qui craignent que la crise économique n'affecte la démocratie sur leur continent, le Premier ministre français affirme être d'accord avec certaines de leurs critiques visant le Fonds monétaire international. Il appelle les pays africains à mieux gérer leur économie et déclare que les forces armées doivent être les garantes des institutions et le « protecteur des citoyens ».