5-8 décembre 2005
États-Unis. Visite de la secrétaire d'État Condoleezza Rice en Europe
Le 5, tandis que la secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice entame un voyage de cinq jours en Europe, la chaîne de télévision américaine A.B.C. affirme que deux prisons secrètes en Europe de l'Est, où auraient été détenus des membres d'Al-Qaida, ont été fermées en novembre à la suite de la révélation de l'existence de ces centres.
Le 6, à Berlin, Condoleezza Rice certifie que les États-Unis recourent, dans leur lutte contre le terrorisme, à des moyens conformes à leurs engagements internationaux, ce qui exclut la pratique de la torture.
Le 6 également, en Roumanie, où les autorités démentent qu'un centre de détention secret de la C.I.A. ait existé, Condoleezza Rice signe un accord sur l'ouverture de bases militaires américaines dans le pays, les premières dans un ancien État membre du pacte de Varsovie.
Le 6 encore, en Ukraine, Condoleezza Rice, qui soutient la demande d'adhésion de Kiev à l'O.T.A.N., précise que les obligations de la convention internationale contre la torture « s'étendent aux personnels américains où qu'ils soient, aux États-Unis ou en dehors ».
Le 7, le haut-commissaire de l'O.N.U. pour les droits de l'homme Louise Arbour déclare à la presse que « la détention secrète est une forme de torture en soi ».
Le 8, à Bruxelles, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'O.T.A.N., Condoleezza Rice donne à ses homologues des « assurances » sur le fait que son pays n'a « pas utilisé des aéroports ou des espaces aériens [en Europe] dans le but de transférer [...] des détenus dans des endroits où nous pensions qu'ils allaient être torturés ». À aucun moment de son voyage, elle ne dément l'existence même de prisons secrètes à l'extérieur des États-Unis.