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5-9 octobre 1988

Chili. Échec du général Pinochet au plébiscite sur sa reconduction

Le 5, le plébiscite organisé par le général Augusto Pinochet, candidat unique désigné par la junte à sa propre succession à la tête de l'État pour la période 1989-1997, se déroule dans un climat d'ordre mais aussi de crainte pour l'opposition qui redoute un coup de force ou une manipulation des chiffres de la part du pouvoir. Les résultats accordent 54,71 p. 100 des voix aux partisans du « non », contre 43,1 p. 100 à ceux du « oui ».

Le 6, le général Pinochet reconnaît sa défaite et s'engage à respecter le verdict des urnes. Il indique qu'il restera toutefois au pouvoir jusqu'au 11 mars 1990, terme constitutionnel de son mandat.

Le 7, les manifestations d'enthousiasme des adversaires du régime, plus sévèrement réprimées que les jours précédents, se soldent par deux morts, plusieurs blessés et de nombreuses arrestations, tandis que les dirigeants de l'opposition prônent la prudence et la négociation.

Le 9, le général Pinochet affirme qu'il n'y aura pas de négociation avec l'opposition sur d'éventuelles modifications de la Constitution, et le ministre de l'Intérieur soutient qu'avec 43 p. 100 des suffrages celui-ci incarne la première force politique du pays face aux seize partis regroupés dans la Coordination pour le « non ». Cette dernière, devenue la Concertation pour la démocratie, réclame avec insistance son départ.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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