5 août-3 septembre 1996
États-Unis. Controverses à propos de deux lois américaines relatives au commerce international
Le 5, le président Clinton signe la loi d'origine républicaine sur les sanctions contre l'Iran et la Libye – dite « loi d'Amato-Kennedy » – qui prévoit l'imposition de sanctions, sur le territoire des États-Unis, à toute société qui investirait plus de 40 millions de dollars par an dans le secteur des hydrocarbures en Iran et en Libye. Tripoli est soupçonnée d'être à l'origine de l'attentat contre le Boeing de la Pan Am au-dessus de Lockerbie, en Écosse, en décembre 1988, et Washington accuse Téhéran d'être responsable de l'attentat contre la base américaine de Dhahran, en Arabie Saoudite, en juin. Les pays européens, qui réalisent de nombreux échanges commerciaux avec les deux pays incriminés, protestent de nouveau, un mois après la signature de la loi Helms-Burton, contre l'application extraterritoriale de la loi américaine, contraire aux règles du commerce international.
Le 12, le Premier ministre islamiste turc Necmettin Erbakan signe, à Téhéran, un important contrat d'importation de gaz iranien pour une durée de vingt-deux ans et pour un montant de 20 milliards de dollars. Washington dénonce l'initiative de la Turquie, qui est l'un de ses alliés dans la région.
Le 3 septembre, le sommet des chefs d'État ou de gouvernement des pays membres du Groupe de Rio – Argentine, Bolivie, Chili, Colombie, Équateur, Mexique, Panamá, Paraguay, Pérou, Uruguay, Venezuela –, réunis à Cochabamba, en Bolivie, condamne fermement la loi Helms-Burton.