5 août-4 septembre 2009
Madagascar. Accord de sortie de crise
Le 5, à Maputo (Mozambique), les quatre principaux leaders malgaches – le chef de la Haute Autorité de transition Andry Rajoelina, le président déchu Marc Ravalomanana exilé en Afrique du Sud, et deux anciens présidents, Albert Zafy et Didier Ratsiraka – se réunissent avec un groupe de médiateurs africains dirigé par l'ancien président du Mozambique Joaquim Chissano, pour trouver une issue à la crise politique que traverse le pays depuis la destitution, en mars, du président élu Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina.
Le 9, les responsables malgaches signent un accord de partage du pouvoir dans un gouvernement d'union nationale jusqu'à l'organisation d'élections qui doivent se tenir, sous observation internationale, en novembre 2010 au plus tard. L'accord prévoit, en outre, la grâce de l'ex-président Ravalomanana, condamné à quatre ans de prison pour « financement controversé de l'avion présidentiel », et son retour de principe dans le pays lorsque l'« environnement politique et sécuritaire [sera] favorable ». Son prédécesseur, Didier Ratsiraka, exilé en France depuis 2002, peut également rentrer sur la Grande Île. Enfin, l'accord précise que les membres du gouvernement de transition, à l'exception d'Andry Rajoelina, ne pourront pas se porter candidat à l'élection présidentielle.
Du 25 au 27, de nouvelles négociations, concernant la répartition des postes au sein des autorités de transition chargées d'organiser les élections, se tiennent à Maputo. Les dirigeants malgaches ne parviennent pas à trouver un accord sur les noms du président de transition et du Premier ministre.
Le 4 septembre, alors qu'Andry Rajoelina exige de se maintenir à son poste et de garder son Premier ministre Monja Roindefo au-delà du calendrier fixé à Maputo, l'armée malgache annonce qu'elle refuse d'assurer le pouvoir par intérim, comme le lui demandent les forces de la coalition face à la persistance de la crise politique dans l'île.