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5 février-3 mars 1982

France. Nouveau statut pour la Corse et regain de violence autonomiste

Le 5, l'Assemblée nationale clôt sa session extraordinaire en adoptant définitivement le projet de loi portant statut particulier de la Corse. Ce texte prévoit l'élection au suffrage universel direct d'une Assemblée de soixante et un membres, dont le président sera l'exécutif de la région. L'opposition, invoquant l'unité de la République pour combattre un projet qui, selon elle, serait générateur d'inégalité entre régions, saisit le Conseil constitutionnel.

Dans la nuit du 11 au 13, vingt-cinq attentats ont lieu dans l'île et deux dans les Bouches-du-Rhône ; ils visent essentiellement des équipements touristiques et des gendarmeries. À Sorbo-Ocagnano (Haute-Corse), un commando attaque un camp de repos de la Légion étrangère gardé par deux légionnaires sans armes : l'un d'eux est tué et l'autre grièvement blessé. Un autre militaire est blessé. Le F.L.N.C. revendique ces actions : il rompt la trêve décrétée le 3 avril 1981, avant l'élection présidentielle.

Dans la nuit du 16 au 17, dix-sept attentats ont lieu à Paris et dans la région parisienne.

Le 19, au cours d'une conférence de presse clandestine tenue à Marseille, le F.L.N.C. revendique ces attentats, mais annonce « la trêve des opérations militaires ».

Le 25, le Conseil constitutionnel rend sa décision : le statut particulier de la Corse ne porte atteinte ni à l'indivisibilité de la République, ni à l'intégrité du territoire.

Le texte de la loi est promulgué le 3 mars et les élections à l'Assemblée régionale devraient se dérouler avant l'été.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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