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5 juin-6 juillet 2000

France. Engagement de la procédure de réduction de la durée du mandat présidentiel

Le 5, dans un entretien télévisé, le président Chirac, opérant un revirement par rapport à ses positions antérieures, se prononce en faveur de la réduction du mandat présidentiel de sept à cinq ans. Une proposition de loi a été déposée en ce sens en mai, par l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing et elle a été approuvée par le Premier ministre Lionel Jospin. Sept ans, selon le chef de l'État, « c'est un délai [...] trop long compte tenu des exigences modernes de la démocratie ». Toutefois, Jacques Chirac n'entend pas « mettre en cause » les institutions du pays, qui ont « fait leurs preuves ». Il souhaite que la réforme constitutionnelle ne concerne que la durée du mandat présidentiel et déclare qu'il n'acceptera aucun amendement au projet de loi qui sera soumis au Parlement. Jacques Chirac s'oppose également au principe du renouvellement unique du mandat, prôné par Valéry Giscard d'Estaing. Enfin, il indique sa préférence pour l'adoption du projet de loi par référendum, après son vote par chacune des deux Chambres, plutôt que par le Parlement réuni en Congrès.

Le 20, l'Assemblée nationale adopte le projet de loi constitutionnelle par 466 voix contre 28. Neuf députés s'abstiennent et soixante-treize autres ne prennent pas part au vote, dont la plupart des élus communistes, mais aussi un certain nombre de socialistes et de gaullistes.

Le 29, le Sénat approuve à son tour la réforme, par 228 voix contre 34. Il y a huit abstentions et cinquante et un non-votants.

Le 6 juillet, dans une allocution télévisée, Jacques Chirac annonce l'organisation d'un référendum sur la réduction du mandat présidentiel pour le 24 septembre et appelle « ceux qui partagent [l']ambition démocratique » que représente selon lui cette réforme dont il revendique l'initiative, à « s'engager clairement pour le oui ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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