6-10 décembre 2008
Grèce. Émeutes urbaines
Le 6, à Athènes, un policier tue par balle un adolescent de quinze ans, Alexandros Grigoropoulos, dans le quartier de l'Exarchia. Traditionnellement politisé, celui-ci est le foyer du mouvement de contestation qui agite depuis quelques années les lycéens et les étudiants mécontents des mauvaises conditions de l'enseignement et de la montée du chômage chez les jeunes. Ceux-ci en tiennent pour responsable le gouvernement conservateur de Costas Caramanlis.
Le 7, les violents affrontements qui, depuis la veille, opposent dans la capitale les forces de l'ordre et des jeunes, notamment des membres de la mouvance anarchiste, s'étendent à Salonique et à d'autres grandes villes du pays.
Le 9, les obsèques d'Alexandros Grigoropoulos dans la banlieue d'Athènes donnent lieu à de nouvelles violences. Le même jour, le chef de l'opposition socialiste, Georges Papandréou, appelle à la démission du gouvernement et à l'organisation de nouvelles élections.
Le 10, des affrontements éclatent de nouveau en marge de la grève générale, décidée de longue date par les syndicats, contre la politique d'austérité du gouvernement. Le même jour, le policier auteur du coup de feu qui a tué Alexandros Grigoropoulos est mis en examen pour homicide volontaire. Les violences se poursuivront jusqu'à la fin du mois.