6-10 juin 1996
France. Présentation du plan de redressement de la S.N.C.F
Le 6, quelque cinquante mille salariés de la S.N.C.F. participent, à Paris, à la manifestation nationale réclamant « la reprise de la dette par l'État, le développement du service public, la défense de l'emploi et du statut des cheminots, l'abandon des filialisations », thèmes pour la plupart déjà énoncés lors du mouvement de protestation contre le projet de contrat de plan État-S.N.C.F., en décembre 1995.
Le 10, le gouvernement présente aux partenaires sociaux son plan de sauvetage de la S.N.C.F. La principale mesure consiste à transférer vers un nouvel établissement public la charge des infrastructures ferroviaires jusque-là dévolue à la société nationale, dont l'activité doit se recentrer sur l'exploitation. Cet établissement public recevra une dotation annuelle de 10 milliards de francs, qui s'ajoutera aux 13 milliards déjà accordés à la S.N.C.F. à ce titre. Cette opération doit permettre de rééquilibrer les finances de la S.N.C.F. en transférant à l'établissement public la plus grande partie de sa dette, estimée à 175 milliards de francs. La S.N.C.F. doit, de son côté, réduire ses charges et relancer sa politique commerciale. Par ailleurs, le gouvernement réactive son projet de décentraliser les responsabilités en matière de transport régional. Les syndicats, notamment la C.G.T., réagissent favorablement à ces propositions.
