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6-13 décembre 2015

France. Fort progrès du Front national aux élections régionales

Le 6 débutent les premières élections régionales conduites dans le cadre des nouvelles treize régions métropolitaines et des cinq régions ultramarines, définies par la loi du 16 janvier 2015 – seule l’assemblée de Mayotte, élue en avril, n’est pas renouvelée. Le premier tour est marqué par un fort recul des listes de gauche qui subissent un vote sanction en recueillant 36 p. 100 des suffrages au niveau national, une progression modeste de celles de droite qui en totalisent 31,7 p. 100 et une très forte poussée du Front national (F.N.) qui obtient 27,7 p. 100 des voix. Le taux de participation est de 49,9 p 100. Le F.N., qui recueille plus de suffrages que les listes menées par le Parti socialiste (P.S.) ou Les Républicains (L.R.), arrive en tête dans six régions – Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Bourgogne-Franche-Comté et Centre-Val de Loire. La droite est en tête en Pays de la Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, Île-de-France, Normandie et à La Réunion, et la gauche en Bretagne, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et Corse, ainsi qu’en Guadeloupe, Martinique et Guyane. La direction du P.S. annonce le retrait de ses listes au second tour dans les trois régions où le F.N. pourrait l’emporter à la faveur d’une triangulaire : Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.

Le 7, la majorité gouvernementale, Europe-Écologie-Les Verts et le Front de gauche annoncent la fusion de leurs listes dans huit régions métropolitaines – l’accord échoue en Bretagne. De son côté, Jean-Pierre Masseret, tête de liste socialiste en Alsace-Champagne-Ardenne- Lorraine, refuse de se retirer et se verra priver de l’investiture de son parti pour le second tour.

Le 13, au terme d’un second tour marqué par une participation en hausse – 58,4 p. 100 –, le Front national n’emporte aucune région, mais obtient 358 sièges de conseillers régionaux. La droite remporte 818 sièges avec la majorité dans sept régions métropolitaines : Pays de la Loire avec Bruno Retailleau (L.R.), Normandie avec Hervé Morin (Union des démocrates indépendants), Nord-Pas-de-Calais-Picardie avec Xavier Bertrand (L.R.), Île-de-France avec Valérie Pécresse (L.R.), Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine avec Philippe Richert (L.R.), Auvergne-Rhône-Alpes avec Laurent Wauquiez (L.R.) et Provence-Alpes-Côte d’Azur avec Christian Estrosi (L.R.) ; elle l’emporte aussi à La Réunion avec Didier Robert (L.R.). Avec 677 sièges, la gauche est majoritaire dans cinq régions métropolitaines : Bretagne avec Jean-Yves Le Drian (P.S.), Centre-Val de Loire avec François Bonneau (P.S.), Bourgogne-Franche-Comté avec Marie-Guite Dufay (P.S.), Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes avec Alain Rousset (P.S.) et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées avec Carole Delga (P.S.) ; elle obtient également la Guadeloupe avec Ary Chalus (divers gauche). Les nationalistes l’emportent en Corse avec Jean-Guy Talamoni (Corsica libera) à l’Assemblée et Gilles Simeoni (Femu a Corsica) au conseil exécutif. Des listes diverses sont élues en Martinique avec Claude Lise (Rassemblement démocratique martiniquais) à l’Assemblée et Alfred Marie-Jeanne (Mouvement indépendantiste martiniquais) au conseil exécutif, et en Guyane avec Rodolphe Alexandre (divers gauche).

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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