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6-13 mai 1990

Allemagne. Élections municipales en R.D.A. et régionales en R.F.A

Le 6, la participation aux premières élections municipales libres en R.D.A. est d'environ 75 p. 100. Le Parti chrétien-démocrate (C.D.U.) du Premier ministre Lothar de Maizière demeure la première force politique du pays, avec 34,3 p. 100 des suffrages, tout en perdant 6,5 p. 100 des voix par rapport aux élections législatives du 18 mars, devant le Parti social-démocrate (S.P.D., 21,3 p. 100 des voix, – 0,6 p. 100) et le Parti du socialisme démocratique, ex-communiste (P.D.S., 14,6 p. 100, – 1,8 p. 100). En revanche, le score des deux petites formations qui défendent les intérêts des agriculteurs face à la prochaine intégration de la R.D.A. dans la C.E.E., et qui obtiennent près de 6 p. 100 des voix, traduit l'inquiétude des milieux ruraux.

Le 13, aux élections régionales organisées dans les Länder ouest-allemands de Rhénanie-du-Nord – Westphalie et de Basse-Saxe, les chrétiens-démocrates (C.D.U.) du chancelier Helmut Kohl subissent une double défaite en n'obtenant respectivement que 36,7 et 42 p. 100 des voix, derrière les sociaux-démocrates (S.P.D.) qui recueillent 50 et 44,2 p. 100 des suffrages. Ces résultats, qui font perdre à la C.D.U. la majorité dont elle disposait au Bundesrat, la seconde chambre du parlement de Bonn, expriment la méfiance grandissante de l'opinion ouest-allemande quant au coût de l'unification allemande et renforcent, à quelques mois des élections législatives, la position du candidat du S.P.D. au poste de chancelier, Oskar Lafontaine, remis de l'attentat dont il a été victime le 25 avril à Cologne.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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