6-13 septembre 1989
Pays-Bas. Élections législatives anticipées
Le 6 ont lieu les élections législatives anticipées rendues nécessaires par la démission, en mai, du gouvernement de coalition de centre-droit dirigé par Ruud Lubbers. La formation de ce dernier, le Parti chrétien-démocrate (C.D.A.), en conservant, avec 35,4 p. 100 des voix (+ 0,8 p. 100), les cinquante-quatre sièges qu'il détenait depuis 1986, reste la première force politique du pays, tandis que son allié, le Parti libéral (V.V.D.), enregistre un recul, aussi bien en voix (14,7 p. 100 ; — 2,7 p. 100) qu'en sièges (22 ; — 5). Dans l'opposition, le Parti du travail (P.V.D.A., socialiste), dirigé par Wim Kok, n'obtient que quarante-neuf sièges (— 3) avec 31 p. 100 des voix (— 2,3 p. 100), et Démocratie 66 (D'66, centre gauche) est la seule des quatre « grandes » formations politiques néerlandaises à progresser en remportant douze (+ 3) des cent cinquante sièges avec 7 p. 100 des suffrages (+ 0,9 p. 100). À l'extrême droite, Hans Janmaat est le seul élu du Centre des démocrates, petit parti (0,9 p. 100 des voix, + 0,4 p. 100) qui ne cache pas ses opinions racistes.
Le 13, la reine Beatrix désigne Ruud Lubbers pour « rechercher la possibilité d'une coalition de centre-gauche ».