6-14 décembre 2000
France. Intervention présidentielle sur l'affaire des marchés truqués des lycées d'Île-de-France
Le 6, Michel Roussin, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris, mis en examen et écroué depuis le 1er dans le cadre de l'enquête sur le financement occulte des partis politiques par le biais du trucage des marchés des lycées d'Île-de-France, est remis en liberté.
Le 14, alors que Matignon a fait savoir que cette affaire est « un problème de juges, d'opinion et de médias », le président Chirac évoque le sujet lors d'une intervention télévisée. Il affirme qu'« en tant que président du R.P.R., [il ne s'est] jamais occupé [...] des problèmes de financement » et qu'il n'était « pas au courant » des commissions versées aux partis politiques dans l'affaire des marchés truqués ; il déclare ne pas croire à l'existence d'un « système » de corruption. Interrogé sur son éventuelle audition devant la justice comme témoin dans cette affaire, Jacques Chirac se présente comme une « victime » qui ne peut pas se défendre en raison de son rôle de « garant de la continuité de l'État » qui lui interdit, selon lui, de « dépendre d'un magistrat pour quoi que ce soit ».