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6-14 février 1995

Bosnie-Herzégovine. Nouvelles propositions occidentales en vue d'un règlement

Le 6, l'Union européenne approuve le projet présenté le 30 janvier par le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, qui préconise la réunion d'un sommet des membres du « groupe de contact » (États-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Allemagne) et des présidents bosniaque, croate et serbe. Il s'agit de débloquer les négociations toujours dans l'impasse depuis le début de la trêve de quatre mois, le 1er janvier, et de prévenir une reprise des combats à l'issue de celle-ci, en Bosnie comme en Croatie. Le premier objectif de ce sommet serait d'obtenir la reconnaissance de la Bosnie et de la Croatie par la Serbie, en échange de la suspension des sanctions imposées à Belgrade, en mai 1992, par le Conseil de sécurité de l'O.N.U. Dans le même temps, la Croatie réglerait son conflit avec les Serbes de Krajina selon les termes d'un plan international qui prévoit une large autonomie pour cette région. Moscou soutient cette initiative. Washington paraît réticent à renoncer aux sanctions, dernier moyen de pression sur le régime serbe dont disposent les Occidentaux.

Le 14, les États-Unis approuvent finalement le projet, en y ajoutant la condition de la reconnaissance par la Serbie de la Slovénie et de la Macédoine, garantie supplémentaire du renoncement de Belgrade à la « Grande Serbie ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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