6-15 mai 1984
Panamá. Résultats contestés de l'élection présidentielle
Le 6, a lieu à Panamá la première élection présidentielle depuis 1968. Après seize ans de régime militaire, le pouvoir va revenir le 11 octobre aux civils. Deux candidats sont en présence : Nicolas Ardito Barletta, âgé de quarante-cinq ans, ancien ministre de la Planification du général Torrijos, est vice-président de la Banque mondiale pour l'Amérique latine et les Caraïbes depuis 1978. Il est soutenu par une coalition de six partis proches du pouvoir, l'Union nationale démocratique (Unade). Son principal adversaire est le candidat de l'Alliance démocratique d'opposition (A.D.O.), Arnulfo Arias. Âgé de quatre-vingt-trois ans, il a été trois fois élu chef de l'État, en 1940, en 1949 et en 1968 ; les trois fois, il a été renversé par un coup d'État militaire.
Le 7, des affrontements opposent les partisans des deux coalitions, qui revendiquent chacun la victoire à l'élection. Les bagarres font un mort et plus de quarante blessés devant le Parlement où siège la junte électorale, chargée du dépouillement. Devant l'abondance des contestations, cette dernière transfère ses pouvoirs au tribunal électoral qui proclame, le 15, les résultats officiels : Nicolas Barletta est élu avec seulement 1713 voix d'avance sur son adversaire Arnulfo Arias.