6-15 octobre 2020
Canada. Excuses officielles à une famille autochtone
Le 6, le Premier ministre québécois François Legault présente des excuses officielles à la famille de Joyce Echaquan. Cette Autochtone morte en septembre à l’hôpital de Joliette avait subi des traitements dégradants de la part des soignants. L’opposition dénonce l’existence d’un « racisme systémique » au Québec, que François Legault refuse de reconnaître.
Le 9, François Legault annonce la nomination de Ian Lafrenière, un ancien membre du Service de police de la ville de Montréal (SPVM), au poste de ministre chargé des Affaires autochtones. Celui-ci remplace Sylvie D’Amours qui était la cible de critiques à la suite de l’affaire Echaquan.
Le 15 est publié le deuxième volet de l’enquête confiée en novembre 2015 par le gouvernement québécois à une experte indépendante, l’avocate Fannie Lafontaine, à la suite de la dénonciation de sévices sexuels infligés à des femmes autochtones par des policiers à Val-d’Or (Québec). Le premier rapport d’enquête remis en novembre 2016 avait jugé que les enquêtes du SPVM dans cette affaire avaient été menées « de façon intègre et impartiale », mais que « la justice dans ce contexte [devait] être rendue tant au plan individuel qu’au plan collectif, via des mesures complémentaires au processus criminel ». Le second volet, qui porte sur le traitement des plaintes déposées entre 2016 et 2018, critique sévèrement le fonctionnement du Bureau des enquêtes indépendantes, chargé d’enquêter sur les dénonciations d’agressions sexuelles commises par des policiers, et dénonce « la présence de racisme systémique au sein des forces de l’ordre à l’égard des Autochtones ».