6-16 juillet 1985
Belgique. Crise gouvernementale
Le 6, le rapport de la commission parlementaire d'enquête sur les événements du stade du Heysel, à Bruxelles, qui ont fait, le 29 mai, trente-neuf morts et quatre cent cinquante blessés, est rendu public. Si la responsabilité première du drame appartient aux supporters britanniques, l'inefficacité des forces de gendarmerie est clairement établie, ce qui met en cause le ministre de l'Intérieur, vice-Premier ministre (social-chrétien) du gouvernement, Charles-Ferdinand Nothomb. Ce dernier, toutefois, refuse de quitter son poste.
Le 15, en signe de protestation contre le « refus injustifié » de Charles-Ferdinand Nothomb de démissionner, Jean Gol, ministre de la Justice, également vice-Premier ministre, mais libéral, remet sa démission au Premier ministre, Wilfried Martens.
Le 16, les cinq ministres libéraux francophones ayant imité le geste de Jean Gol, le Premier ministre remet la démission de son gouvernement de coalition (sociaux-chrétiens et libéraux) au roi Baudouin. Mais celui-ci la refuse et reconduit le gouvernement de Wilfried Martens. Cependant, des élections anticipées sont fixées au 13 octobre.