6-17 décembre 2004
Côte d'Ivoire. Plan de relance du processus de paix
Le 6, le président sud-africain Thabo Mbeki, médiateur mandaté par l'Union africaine au début de novembre, annonce la conclusion d'un accord de sortie de crise visant à permettre l'application des accords de Marcoussis, signés en janvier 2003. L'accord prévoit l'engagement de réformes politiques, le désarmement des combattants, la mise en place effective d'un gouvernement ivoirien de réconciliation nationale et la sécurisation du pays.
Le 10, le président Laurent Gbagbo interdit par décret toute manifestation sur la voie publique à Abidjan pendant trois mois, privant ainsi de terrain d'action ses partisans les plus radicaux, les « jeunes patriotes ».
Le 17, le Parlement vote la révision de l'article 35 de la Constitution sur les conditions d'éligibilité à la présidence. Le texte pourrait permettre une candidature à l'élection présidentielle, prévue pour octobre 2005, du chef de l'opposition Alassane Ouattara, empêché jusque-là de se présenter en raison des doutes émis par le pouvoir sur son « ivoirité »; cette situation est l'une des causes de la crise politique.