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6-18 mars 2015

Brésil. Développement du scandale Petrobras

Le 6, la Cour suprême rend publique la liste de cinquante-quatre personnalités impliquées dans l’affaire de corruption qui touche la compagnie pétrolière publique Petrobras, parmi lesquels vingt-deux députés, quatorze sénateurs et une quinzaine de gouverneurs et anciens dirigeants politiques. Les quatre principaux partis représentés au Congrès sont soupçonnés d’avoir reçu des commissions occultes : le Parti des travailleurs de la présidente Dilma Rousseff, le Parti du mouvement démocratique brésilien et le Parti populaire brésilien, tous deux membres de la coalition gouvernementale, et le Parti social-démocrate brésilien, principale formation d’opposition. L’affaire est née de la découverte, en mars 2014, d’un système généralisé de versement de pots-de-vin au groupe Petrobas par des entreprises du bâtiment en échange de contrats qui donnaient eux-mêmes lieu au paiement de commissions aux partis politiques.

Le 8, Dilma Rousseff évoque dans un discours « le Brésil [qui] a appris à appliquer fermement la justice contre les corrompus » comme il le fait dans le cadre de « la vaste enquête, libre et rigoureuse, conduite […] contre Petrobras ».

Le 15, environ un million et demi de personnes manifestent dans les grandes villes du pays pour réclamer la destitution de la présidente Dilma Rousseff réélue en octobre 2014, dont le pouvoir est fragilisé tant par le scandale Petrobras que par l’aggravation de la crise économique.

Le 18, Dilma Rousseff signe une série de projets de lois visant à lutter contre la corruption.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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