6-19 mai 1989
Liban. Les difficiles « petits pas » de la diplomatie arabe
Le 6, la reprise de très violents tirs d'artillerie entre les deux secteurs de la capitale, après une période de bombardements plus épisodiques, traduit l'hostilité de la Syrie à un éventuel déploiement d'observateurs arabes, prévu par l'accord de cessez-le-feu du 27 avril. En cinq jours, plus de soixante-dix personnes sont tuées.
Le 11, la Ligue arabe décrète un nouveau cessez-le-feu. Celui-ci est à peu près respecté les jours suivants, sauf dans le secteur du littoral chrétien soumis au blocus par les alliés de la Syrie.
Le 16, le cheikh Hassan Khaled, la plus haute autorité sunnite du Liban, est tué à Beyrouth-Ouest dans un attentat à la voiture piégée, dont les deux communautés se rejettent la responsabilité.
Le 19, les États-Unis et la Grande-Bretagne conseillent à leurs ressortissants de quitter le pays, alors que va s'ouvrir le lendemain à Casablanca (Maroc) un sommet arabe qui doit faire pression sur la Syrie pour que le cessez-le-feu soit définitif à Beyrouth.