6-19 mars 1989
Grèce. Le gouvernement socialiste discrédité par le scandale Koskotas
Le 6, l'hebdomadaire américain Time publie une interview du banquier grec Georges Koskotas, emprisonné aux États-Unis pour détournement de fonds, et qui se trouve au centre du scandale politico-financier qui éclabousse, depuis novembre 1988, le gouvernement socialiste d'Andréas Papandréou. Dans l'entretien, le banquier déclare avoir versé 3 milliards de drachmes (120 millions de francs) à ce dernier, et 500 millions de drachmes au ministre de la présidence du Conseil, Agamemnon Koutsoyorgas, numéro deux du gouvernement.
Le 14, Agamemnon Koutsoyorgas présente sa démission. Le même jour, le Parlement repousse, par 155 voix contre 123, la motion de censure déposée par l'opposition conservatrice.
Le 17, le Premier ministre remanie son gouvernement. Si plusieurs ministres cités à propos du scandale le quittent, il ne s'agit pourtant pas de l'assainissement en profondeur souhaité par l'opinion publique.
Le 19, à l'appel de l'opposition, plus d'un million de personnes manifestent à Athènes contre le pouvoir « corrompu », et acclament le président de la Nouvelle Démocratie, Constantin Mitsotakis, qui entend bien remporter la victoire aux élections législatives du 18 juin.