6-20 février 1985
France. XXVe Congrès du P.C.F
Le 6, le XXVe Congrès du Parti communiste s'ouvre à Saint-Ouen. Dans un long rapport, Georges Marchais s'emploie à défendre et à justifier les orientations du P.C.F. depuis son départ du gouvernement en juillet 1984. Dénonçant « la politique social-démocrate de gestion de la crise au profit du grand capital » suivie par les gouvernements Mauroy et Fabius et les « contradictions entre les engagements et les actes du Parti socialiste », le secrétaire général du P.C.F. insiste sur la nécessité de « construire un nouveau rassemblement populaire majoritaire » et critique « le caractère antidémocratique » des institutions de la Ve République. Il répond également aux différentes contestations que les débats préparatoires ont laissé apparaître : l'un des rénovateurs, Pierre Juquin, plaide pour « un P.C. rénové, pas un P.C. éclaté ». Plusieurs orateurs lui succèdent à la tribune pour critiquer son intervention.
Le 9, le rapport du secrétaire général est adopté par 1 659 délégués, 58 délégués s'étant abstenus ; ce qui, pour le Parti communiste, représente un chiffre assez important.
Le 10, le Congrès procède à huis clos à l'élection du comité central : Georges Marchais est reconduit à son poste de secrétaire général. Pierre Juquin, qui avait été écarté du bureau politique, et deux autres minoritaires, Marcel Rigout et Félix Damette, sont réélus dans cette instance. Jean-Claude Gayssot entre au secrétariat et se verra confier, le 20, la responsabilité importante de l'organisation du parti.