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6-20 octobre 1994

Irak. Réaction internationale après une menace irakienne dirigée contre le Koweït

Le 6, l'opposition irakienne fait état de mouvements de troupes en direction de la frontière koweïtienne. Ceux-ci auraient commencé le 3 et impliqueraient 80 000 hommes. L'Irak est soumis à de sévères sanctions internationales depuis l'invasion du Koweït, en août 1990. Toute son action diplomatique vise à obtenir la levée – au moins partielle – de l'embargo qui le frappe, mesure à laquelle trois des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'O.N.U. – la France, la Russie et la Chine – ne sont plus opposés. Les États-Unis prévoient, à titre préventif, de déployer dans la région 40 000 soldats dotés d'un équipement lourd. L'Irak se retranche derrière son droit souverain de procéder à des déplacements de troupes sur son propre territoire.

Le 11, les autorités irakiennes annoncent le retrait de leurs troupes de la zone frontalière, « conformément aux demandes de certains [pays] amis ».

Le 13, à l'issue de la visite à Bagdad du ministre russe des Affaires étrangères Andreï Kozyrev, l'Irak déclare qu'il est prêt à reconnaître la souveraineté du Koweït et le tracé des frontières fixé par l'O.N.U., contre la promesse de la levée progressive des sanctions internationales.

Le 15, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. adopte à l'unanimité la résolution 949 qui interdit à l'Irak de redéployer des troupes dans le sud de son territoire et qui exige qu'il s'engage à respecter la souveraineté, l'intégrité territoriale et les frontières du Koweït. La résolution de cette crise suscite des tensions au sein du Conseil de sécurité, notamment entre les États-Unis et la Russie.

Le 20, les États-Unis arrêtent le déploiement de leurs soldats dans le Golfe.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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