6-21 décembre 2017
États-Unis - Israël. Reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale d’Israël
Le 6, le président américain Donald Trump annonce la reconnaissance par son pays de Jérusalem comme capitale d’Israël, comme il l’avait promis durant la campagne électorale. Le Jerusalem Embassy Act de novembre 1995 ordonne le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. Les présidents américains gèlent l’application de cette loi tous les six mois depuis lors, estimant que celle-ci risquait d’entraver la recherche de la paix. Les Palestiniens revendiquent la partie est de la ville comme capitale d’un éventuel État. En juillet 1980, la Knesset a adopté une Loi fondamentale qui reconnaît Jérusalem comme la capitale « une et indivisible » d’Israël. Cette loi a été déclarée contraire au droit international par la résolution 478 du Conseil de sécurité de l’ONU d’août 1980. Tandis que le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou salue une « journée historique », le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas accuse Donald Trump d’« ignorer et de contredire le consensus international ». De très nombreuses capitales, notamment arabes, condamnent cette décision.
À partir du 7, des affrontements meurtriers opposent des milliers de Palestiniens aux forces israéliennes en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Des rassemblements antiaméricains se dérouleront également dans plusieurs capitales de pays arabes ou musulmans.
Le 8, le Conseil de sécurité, réuni en urgence à la demande de huit de ses membres dont la France et le Royaume-Uni, dénonce la décision américaine.
Le 9, la Ligue arabe fait de même, sans toutefois adopter de mesures concrètes.
Le 13, Tsahal frappe une position du Hamas dans la bande de Gaza après le tir d’une première roquette vers Israël.
Le 18, au Conseil de sécurité, les États-Unis mettent leur veto à un projet de résolution égyptien, adopté par les quatorze autres membres, qui dénonce l’occupation illégale par Israël de la partie orientale de Jérusalem et rappelle que le statut de la Ville sainte doit faire l’objet de négociations entre Israéliens et Palestiniens.
Le 21, l’Assemblée générale de l’ONU adopte très largement une résolution, proche du texte du 18, sur le statut de Jérusalem parrainée par la Turquie et le Yémen. Neuf États seulement sur cent quatre-vingt-treize votent contre, trente-cinq s’abstiennent et vingt et un ne prennent pas part au vote, après que le président Trump a menacé de priver d’aide financière les pays qui voteraient la résolution.