6-21 décembre 2018
Yémen. Accord sur un retrait militaire à Hodeida
Le 6 débutent près de Stockholm des consultations destinées à relancer le processus de paix au Yémen, qui réunissent des représentants du gouvernement et des rebelles houthistes sous l’égide de l’ONU.
Le 13, ces consultations s’achèvent, en présence du secrétaire général de l’ONU António Guterres, par la conclusion d’un accord sur le retrait progressif des troupes gouvernementales et rebelles du port d’Hodeida, sur la mer Rouge, après l’établissement d’un cessez-le-feu. Les Nations unies s’engagent à superviser l’administration du port. Les forces émiraties, membres de la coalition arabe dirigée par l’Arabie Saoudite, assiégeaient Hodeida depuis juin.
Le 13 également, le Sénat américain adopte une résolution exigeant l’arrêt du soutien logistique américain à l’Arabie Saoudite dans le cadre de l’intervention de Riyad au Yémen. En outre, il désigne unanimement le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman comme responsable de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien à Istanbul, en octobre.
Le 21, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte à l’unanimité la résolution 2451 qui valide l’accord conclu à Stockholm et autorise le déploiement d’observateurs de l’ONU sur le terrain. Sous la pression des États-Unis, le texte n’évoque pas les violations du droit humanitaire, les crimes de guerre et la crise alimentaire que subit le pays. Il s’agit de la première résolution relative au conflit depuis celle d’avril 2015 qui exigeait des rebelles qu’ils déposent les armes et se retirent de Sanaa.