6-21 juillet 1986
France. Série d'attentats à Paris revendiqués par Action directe
Dans la nuit du 5 au 6, les bureaux parisiens de Thompson et de L'Air liquide, deux sociétés travaillant pour la Défense nationale, sont la cible d'attentats causant d'importants dégâts matériels. Le groupe terroriste Action directe revendique ces attentats pour protester contre la « collaboration capitaliste » avec l'Afrique du Sud.
Le 9, une bombe explose au troisième étage d'une annexe de la préfecture de police, dans les locaux de la brigade de répression du banditisme (B.R.B.) : un policier, le chef inspecteur divisionnaire Marcel Basdevant, est tué et vingt-deux autres personnes sont blessées. L'attentat est revendiqué le 11 par Action directe avec la précision « commando Loïc Lefèvre », du nom d'un jeune homme tué par un policier le 5 juillet à Paris.
Le 10, Charles Pasqua qualifie cet attentat de « défi terroriste lancé à l'État » et s'en prend à la presse en raison de la virulence de ses enquêtes sur les « bavures policières ». Cependant, Jacques Chirac appelle au « calme » et à la « dédramatisation ».
Le 21, une voiture piégée explose devant le siège de l'Organisation de coopération et de développement économiques (O.C.D.E.) dans le XVIe arrondissement de Paris, soufflant les vitres des immeubles sur plusieurs centaines de mètres. C'est encore Action directe qui revendique cet attentat, mais, selon les enquêteurs, il pourrait s'agir d'une autre branche du groupe terroriste.