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6-22 septembre 1989

Afrique du Sud. Majorité absolue à la Chambre blanche pour le Parti national

Le 6, les Sud-Africains, blancs, indiens et métis, élisent leurs trois Assemblées distinctes dans un climat de tension provoquée par l'exclusion du scrutin des 26 millions de Noirs qui représentent les trois quarts de la population. À la Chambre blanche, la formation du président Frederik De Klerk, le Parti national, au pouvoir depuis 1948, conserve de justesse la majorité absolue avec quatre-vingt-treize des cent soixante-six sièges à pourvoir. Il perd trente sièges au profit du Parti conservateur (droite), qui obtient trente-neuf sièges (+ 17), et du Parti démocrate (centre gauche), trente-trois sièges (+ 13). Le mot d'ordre de grève générale lancé par les syndicats noirs et les mouvements anti-apartheid est largement suivi, paralysant la vie économique du pays. De nombreux incidents ont lieu, surtout dans les cités noires et métisses de la région du Cap, où la police tire sur des manifestants, faisant vingt-trois morts.

Le 13, alors qu'une enquête est ouverte sur le comportement des forces de police, une marche de protestation contre la répression, exceptionnellement autorisée par le président De Klerk, est organisée au Cap. Plus de trente mille Sud-Africains y participent, dont Mgr Desmond Tutu, qui déclare : « Nous, le peuple, avons remporté aujourd'hui une grande victoire pour la justice et pour la paix. »

Le 14, Frederik De Klerk est élu à la présidence de la République pour cinq ans. Il affirme vouloir être le président de tous les Sud-Africains et promet d'accorder aux Noirs un plus grand droit de regard sur la conduite du pays.

Le 22, les syndicats noirs décident un boycottage des commerces blancs dans le cadre de la campagne de désobéissance civile déclenchée sept semaines auparavant par le Mouvement démocratique de masse qui regroupe les organisations anti-apartheid.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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