6-23 juin 1984
Inde. Répression de la rébellion sikh par l'armée
Le 6, l'armée indienne donne l'assaut au temple d'Or d'Amritsar (Pendjab) et, après vingt-sept heures de combats acharnés, elle obtient la reddition des partisans de l'autonomie sikh qui y étaient retranchés. Les chefs extrémistes sikhs, Sant Bhindranwale et le général Shahbagh Singh, sont parmi les victimes. Le bilan officiel fait état de sept cents morts dont quatre-vingt-dix soldats, mais il serait très inférieur à la réalité. De nombreuses arrestations ont lieu dont celles de la plupart des dirigeants sikhs modérés. Dans les jours qui suivent, l'armée indienne, qui compte de 14 à 15 p. 100 de sikhs dans ses rangs, est secouée par une vague de désertions et de mutineries. On estime à cinq mille le nombre des déserteurs.
Le 10, les membres de la diaspora sikh manifestent dans les grandes capitales et spécialement à Londres, où quelque vingt mille sikhs défilent avec leur sabre et brûlent des effigies d'Indira Gandhi, Premier ministre indien.
Le 23, alors que de nouveaux affrontements ont encore provoqué la mort d'une centaine de personnes au Pendjab et que les arrestations dans les millieux sikhs se poursuivent, Indira Gandhi se rend à Amritsar.