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6-24 août 1990

Afrique du Sud. Abandon de la lutte armée par l'A.N.C. et violences ethniques autour de Johannesburg

Les 6 et 7, des représentants du gouvernement sud-africain et du Congrès national africain (A.N.C.) se réunissent à Pretoria pour la deuxième série des pourparlers préalables aux négociations. Ils signent un accord aux termes duquel l'A.N.C. s'engage, vingt-neuf ans après l'avoir déclenchée, à suspendre sa lutte armée, ouvrant ainsi la voie à des négociations sur une nouvelle Constitution et sur l'abolition de l'apartheid. Cet accord prévoit également la libération des prisonniers politiques et le retour des opposants en exil avant la fin de l'année.

À partir du 13, des violences politico-tribales agitent les banlieues noires autour de Johannesburg, mettant en péril les négociations de paix. Les Xhosas, sympathisants de l'A.N.C., s'affrontent aux Zoulous, proches du mouvement conservateur Inkatha du chef Mangosuthu Buthelezi. Les rixes prennent très vite l'allure d'une guerre ouverte, et l'armée sud-africaine est appelée en renfort.

Le 21, le chef Buthelezi, qui veut être reconnu comme partenaire à part entière au même titre que l'A.N.C. dans les négociations sur la nouvelle Constitution, est reçu par le président Frederik De Klerk.

Le 24, pour tenter d'arrêter le carnage interethnique qui a fait plus de cinq cents morts, vingt-sept cités noires, dont Soweto, sont déclarées « zones d'émeutes ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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