6-25 avril 2010
Thaïlande. Durcissement de la rébellion des « chemises rouges »
Le 6, les « chemises rouges » du Front uni pour la démocratie et contre la dictature (U.D.D.), les partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra qui manifestent depuis le mois de mars à Bangkok pour exiger la démission du chef du gouvernement, Abhasit Vejjajiva, et l'organisation d'élections législatives, pénètrent dans le Parlement.
Le 7, le gouvernement décrète l'état d'urgence.
Le 9, les manifestants qui avaient pénétré dans le centre de diffusion de la chaîne de télévision par satellite Thaicom, dans la capitale, sont délogés par les forces de l'ordre qui utilisent pour la première fois des canons à eau et des gaz lacrymogènes.
Le 10, les manifestations jusqu'alors pacifiques des « chemises rouges » tournent à l'affrontement meurtrier avec les forces de l'ordre. Au moins vingt-quatre personnes sont tuées à Bangkok, dont cinq soldats.
Le 16, la police échoue à arrêter les meneurs de la contestation, alors que les manifestants ont investi Rachaprasong, le quartier des affaires de la capitale. Le gouvernement décide de confier à l'armée ses pouvoirs de police.
Le 22, des tirs de grenades sur une manifestation progouvernementale de « chemises jaunes » à Bangkok font un mort. Les « chemises rouges » nient toute responsabilité.
Le 23, le chef de l'U.D.D., Veera Musikapong, se dit prêt à négocier si le gouvernement s'engage à dissoudre le Parlement dans les trente jours et à organiser des élections dans les soixante jours suivants. Le gouvernement rejette cette proposition.
Le 25, les manifestations des « chemises rouges » gagnent plusieurs provinces du pays.