6-25 juillet 2018
Syrie. Reconquête de Deraa et Kuneitra par les forces du régime
Le 6, les défenseurs de la province rebelle de Deraa, dans le sud-ouest du pays, bombardée par l’aviation russe et assiégée par les forces gouvernementales depuis juin, signent un accord de « réconciliation ». Ils acceptent de déposer les armes en échange d’une amnistie et de leur transfert vers la région d’Idlib, dans le nord-ouest du pays, ou de leur intégration dans les forces syriennes. Dans le même temps, l’armée syrienne reprend sans combat Nassib, non loin de la ville de Deraa, à la frontière avec la Jordanie, un important centre de transit commercial entre les deux pays.
Le 12, l’armée investit sans combat les derniers quartiers rebelles de Deraa. C’est de cette ville qu’était partie l’insurrection contre le régime de Bachar al-Assad, en février 2011.
Le 17, la Russie et la Turquie concluent un accord relatif au transfert vers des zones loyalistes des sept mille derniers occupants de Foua et Kefraya, deux localités chiites proches d’Idlib, assiégées depuis 2015 par les rebelles soutenus par Ankara et déjà en partie évacuées en avril 2017. En contrepartie, mille cinq cents prisonniers doivent être libérés par Damas.
Le 19, les rebelles qui contrôlaient la région de Kuneitra, sur le plateau du Golan, signent à leur tour un accord de reddition après plusieurs jours de bombardements.
Le 22, quelque quatre cents « casques blancs » – secouristes agissant dans les zones rebelles – et membres de leur famille sont évacués vers la Jordanie via Israël, sur l’initiative de plusieurs pays occidentaux. Ces « casques blancs » étaient menacés par l’avancée des forces loyalistes et des groupes djihadistes.
Le 24, l’aviation israélienne abat un avion de chasse syrien qui survolait la partie du Golan annexée par l’État hébreu.
Le 25, des opérations menées par le groupe État islamique provoquent la mort d’au moins deux cent quinze personnes dans la province druze de Soueïda, dans le sud-ouest du pays, qui se trouve sous le contrôle des forces loyalistes. Celles-ci repoussent les djihadistes après plusieurs heures de combats.