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6-25 novembre 2008

France. Élection de Martine Aubry à la tête du Parti socialiste

Le 6, les quelque 180 000 militants socialistes, appelés à se prononcer sur les motions présentées par diverses personnalités de leur parti, placent en première position celle de Ségolène Royal, ancienne candidate à l'élection présidentielle et présidente de la région Poitou-Charentes. Avec 29,1 p. 100 des suffrages, sa motion devance celles de Bertrand Delanoë, maire de Paris (25,2 p. 100 des voix), de Martine Aubry, maire de Lille (24,3 p. 100) et de Benoît Hamon, député européen (18,5 p. 100). Le taux de participation est d'environ 55 p. 100.

Le 7, Jean-Luc Mélenchon, sénateur de l'Essonne, rejetant la « dérive centriste » proposée par la motion Royal, annonce son départ du Parti socialiste (P.S.). Il appelle les autres formations d'opposition hostiles au traité constitutionnel européen, dont le Parti communiste, à former un « front des forces de gauche » en vue des élections européennes de juin 2009.

Le 12, Jean-Luc Mélenchon et le député du Nord Marc Dolez, également en rupture avec le P.S., annoncent le lancement du Parti de gauche, sur le modèle de la formation allemande Die Linke d'Oskar Lafontaine, concurrente outre-Rhin du Parti social-démocrate.

Le 14, premier jour du congrès du P.S. qui se tient à Reims (Marne), Ségolène Royal annonce sa candidature au poste de premier secrétaire.

Le 15, Bertrand Delanoë déclare qu'il n'est finalement pas candidat à ce poste.

Le 16, Martine Aubry fait à son tour acte de candidature. Benoît Hamon avait annoncé la sienne dès septembre. Le congrès du P.S. s'achève sans qu'aucune alliance majoritaire se dégage des débats.

Le 17, Bertrand Delanoë appelle à soutenir la candidature de Martine Aubry.

Le 20, Ségolène Royal recueille 43,1 p. 100 des suffrages au premier tour de l'élection par les militants du premier secrétaire du P.S.; Martine Aubry obtient 34,5 p. 100 des voix et Benoît Hamon 22,4 p. 100; le taux de participation atteint 59,9 p. 100. Benoît Hamon appelle les militants à voter au second tour pour la maire de Lille.

Le 21, à l'issue du second tour, Martine Aubry précède sa rivale d'une infime avance. Les partisans de Ségolène Royal contestent le résultat, évoquant des fraudes, et réclament un nouveau scrutin.

Le 25, le conseil national du P.S. proclame la victoire de Martine Aubry après que la commission de récolement a finalement arrêté à 102 voix l'avance dont celle-ci dispose à l'issue du vote des militants.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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