6-26 avril 2008
Chine. Manifestations sur le parcours international de la flamme olympique
Le 6, le passage de la flamme olympique à Londres est marqué par des manifestations contre la politique de Pékin au Tibet.
Le 7, à Paris, de nombreux incidents de ce type perturbent le parcours de la flamme. Les médias chinois censurent les informations relatives à ces événements attribués à des « séparatistes tibétains ».
Le 9, les menaces pesant sur le passage de la flamme à San Francisco conduisent les autorités américaines à réduire l'étendue du parcours et l'ampleur des cérémonies.
Le 9 également, le Premier ministre britannique Gordon Brown, dont le pays doit organiser les jeux Olympiques en 2012, annonce son intention de ne pas assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux à Pékin, le 8 août.
Le 10, le président du Comité international olympique Jacques Rogge reconnaît la situation de « crise » traversée par le mouvement olympique. Il affirme que « la capacité d'une personne à s'exprimer est un droit fondamental de l'homme », mais rappelle la règle qui veut qu'« il n'y ait aucune forme de propagande ni de manifestation sur les sites des jeux Olympiques [qui] ne sont pas des lieux pour exprimer des positions politiques ou religieuses ». Il rappelle aux autorités chinoises leur « engagement moral » à faire respecter les droits de l'homme et la liberté de la presse à l'occasion des Jeux de Pékin.
Le 19, des manifestations anti-françaises, limitées et encadrées par la police, visent l'ambassade de France à Pékin. Paris passe, aux yeux des Chinois, pour l'initiateur des critiques visant la politique chinoise au Tibet. Depuis le passage mouvementé de la flamme olympique à Paris, des appels au boycottage des produits français en Chine circulent sur Internet, visant notamment les groupes L.V.M.H. et Carrefour.
Le 22, le président du Sénat français Christian Poncelet, en visite en Chine, remet au président Hu Jintao un message du président Nicolas Sarkozy et exprime les « regrets » de la France pour les incidents survenus à Paris.
Le 24, l'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, à son tour envoyé en mission de conciliation à Pékin, rencontre le Premier ministre chinois Wen Jiabao.
Le 25, Pékin annonce une rencontre entre des représentants chinois et des émissaires du dalaï-lama « dans les jours qui viennent ». Cette déclaration est accueillie avec soulagement par les dirigeants occidentaux.
Le 26, le passage de la flamme à Nagano, au Japon, donne lieu à des incidents entre manifestants pro et anti-chinois, tout comme le 27 à Séoul.