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6-26 février 1985

Liban - Israël. Retrait israélien d'une partie du Liban-Sud et représailles contre la résistance libanaise

Le 6, Nabih Berri, ministre d'État pour le Liban du Sud et chef de la milice chiite Amal, prononce un discours à l'occasion du premier anniversaire de la prise de contrôle de Beyrouth-Ouest par les siens. Il se proclame « ministre de la Résistance nationale » et annonce que les commandos qui se rendent dans le Sud pour y mener des opérations anti-israéliennes le font sous son autorité. Depuis le début de l'année, on assiste à une recrudescence des attentats anti-israéliens au Liban du Sud.

Le 10, quatre soldats israéliens meurent des suites d'attentats au Liban du Sud. Plus de six cents soldats israéliens ont été tués au Liban depuis le 6 juin 1982.

Le 16, l'armée israélienne achève la première phase de son retrait du sud du Liban en évacuant Saïda et sa région, soit environ 500 des 2 800 kilomètres carrés qu'elle contrôlait. L'armée libanaise lui succède aussitôt. Elle est acclamée par des milliers d'habitants qui célèbrent la fin de l'occupation.

Le 17, à Saïda, le président Gemayel rend hommage à la « noble résistance nationale libanaise » et lance un appel à la « poursuite du processus de libération, de réunification et de reconstruction du Liban ».

Le 18, environ dix mille extrémistes chiites se rendent de Beyrouth à Saïda : brandissant des armes, des portraits de l'imam Khomeyni ou des drapeaux iraniens, ils manifestent leur hostilité au régime libanais et revendiquent l'instauration d'une république islamique.

Le 19, le commandant Paul-Marie Rhodes, un officier du corps des observateurs français, est tué au sud-est de Beyrouth : en six semaines, c'est le quatrième assassinat d'un membre de ce corps qui, composé de 81 officiers et sous-officiers français, est chargé de superviser le cessez-le-feu.

Le 21, l'armée israélienne se livre à des actions de représailles contre les villages soupçonnés d'aider les commandos de la résistance chiite : quatre militaires israéliens, dont deux officiers, ont été tués dans des embuscades, les 17 et 18. Les jours suivants, l'armée israélienne encercle des villages de la région de Tyr, abat toute personne qui tente de fuir et arrête des habitants pour les interroger. Elle impose, le 26, un couvre-feu permanent du crépuscule à l'aube dans la zone du Liban du Sud qu'elle occupe encore.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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