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6-26 février 2013

Tunisie. Assassinat de l'opposant Chokri Belaïd et démission du Premier ministre Hamadi Jebali

Le 6, l'avocat Chokri Belaïd, chef du Mouvement des patriotes démocrates unifié, une formation d'opposition appartenant à la coalition du Front populaire (gauche radicale), est assassiné à Tunis. Ce crime provoque de violentes manifestations dans le pays, dirigées contre le parti Ennahda au pouvoir. Un policier est tué à Tunis. Les violences continuent les jours suivants.

Le 6 également, le Premier ministre Hamadi Jebali annonce la dissolution du gouvernement et indique son intention de « former un gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique » qui gérera les affaires courantes jusqu'à la tenue d'élections « dans les plus brefs délais ». Il affirme que l'assassinat de Chokri Belaïd a accéléré sa décision.

Le 7, le chef du groupe parlementaire d'Ennahda à l'Assemblée constituante, Sahbi Atig, rejette la proposition de gouvernement d'union nationale faite par Hamadi Jebali « sans consultation de la coalition ni du bureau exécutif d'Ennahda ».

Le 8, des dizaines de milliers de personnes assistent aux funérailles de Chokri Belaïd à Tunis, alors que l'Union générale des travailleurs tunisiens a appelé à une grève générale.

Le 19, alors que la coalition au pouvoir a éclaté, Hamadi Jebali renonce à former un gouvernement de technocrates et présente sa démission.

Le 22, le président Moncef Marzouki nomme le ministre de l'Intérieur sortant, Ali Larayedh, au poste de Premier ministre, sur proposition d'Ennahda.

Le 26, un homme proche de la mouvance salafiste est arrêté dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Chokri Belaïd.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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