6-27 mai 1987
France. Mise en accusation de Christian Nucci devant la Haute Cour de justice se précise
Le 6, une ordonnance d'incompétence est rendue par Jean-Pierre Michau, juge d'instruction chargé de l'affaire du Carrefour du développement, pour ce qui concerne les faits imputés à Christian Nucci. Les réquisitions rendues le 30 avril par le parquet de Paris étaient accablantes pour l'ancien ministre socialiste de la Coopération, accusé d'avoir détourné « à son profit [...] une somme globale minimum de 7 048 490 F ».
Le 12, Albin Chalandon transmet officiellement au Parlement le dossier judiciaire de Christian Nucci. LeR.P.R. rédige le jour même un projet de saisine qu'il transmet aux autres groupes parlementaires.
Le 27, la chambre d'accusation de la cour d'appel de Paris justifie le secret-défense invoqué par le directeur de laD.S.T. dans l'affaire du « vrai-faux » passeport remis à Yves Chalier lors de sa fuite au Brésil.
Le 27 également, l'Assemblée nationale est saisie, par des députés duR.P.R., de l'U.D.F. et du Front national, de la demande de comparution de Christian Nucci devant la Haute Cour. De leur côté, les députés socialistes envisagent la même démarche contre Charles Pasqua, pour qu'il réponde de l'attribution du vrai-faux passeport à Yves Chalier.