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6-27 octobre 1986

Royaume-Uni - Syrie. Condamnation du terroriste Nezar Hindawi et rupture des relations diplomatiques

Le 6 s'ouvre, devant le tribunal de l'Old Bailey à Londres, le procès de Nezar Hindawi, ressortissant jordanien ayant tenté en avril de faire exploser en vol un Boeing 747 de la compagnie israélienne El Al en cachant une bombe dans le sac de sa fiancée irlandaise. L'enquête avait mis en évidence les complicités syriennes dont il avait bénéficié, Hindawi affirmant même avoir rencontré l'ambassadeur syrien à Londres quelques heures après sa tentative d'attentat.

Le 24, après que le procès eut confirmé l'implication des services secrets syriens dans la préparation de l'attentat, Hindawi est condamné à quarante-cinq ans de prison. Affirmant disposer de « preuves concordantes », le Foreign Office annonce, à peine trois heures après la fin du procès, la rupture des relations diplomatiques avec Damas. Londres donne quatorze jours aux diplomates syriens pour quitter la Grande-Bretagne, et annonce la fermeture de son ambassade en Syrie. Damas, en représailles, rompt à son tour ses relations diplomatiques avec Londres. Les deux seules réactions de soutien immédiates à la décision britannique proviennent d'Ottawa et de Washington, qui rappellent temporairement leur ambassadeur à Damas.

Le 27, à Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères de la C.E.E. refusent, malgré l'insistance britannique, de prendre des mesures concrètes contre la Syrie, se bornant à s'indigner que « des agences d'un État soient impliquées dans un incident aussi épouvantable ». La déclaration communautaire, que la Grèce refuse de signer, renvoie au 10 novembre l'adoption d'éventuelles sanctions, après avoir entendu les explications de Damas. Dans une déclaration aux Communes, Margaret Thatcher fait part de sa « déception » devant la faiblesse de la réaction européenne.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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