6-27 septembre 2012
Union européenne. Feu vert pour le traité budgétaire et nouveaux plans d'austérité
Le 6, le président de la Banque centrale européenne (B.C.E.) Mario Draghi détaille son plan de rachat de la dette publique des États en difficulté sur le marché, annoncé en août, afin de stopper la spéculation et l'envolée des taux d'intérêt dont sont victimes ces pays. Il ne fixe aucune limite à ces rachats, qu'il conditionne à l'appel des pays concernés aux fonds de soutien européens et à leur acceptation des réformes structurelles et des réductions des déficits publics exigés en contrepartie. Le président de la Bundesbank Jens Weidmann est le seul membre du conseil de la B.C.E. à voter contre ce plan.
Le 12, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe autorise le gouvernement allemand à participer au Mécanisme européen de stabilité (M.E.S.) dans la limite prévue de 190 milliards d'euros, et donc à ratifier le traité budgétaire européen.
Le 14, les ministres de l'Économie de la zone euro réunis à Nicosie (Chypre) acceptent de repousser à 2014 l'échéance à laquelle le Portugal doit avoir ramené son déficit budgétaire au-dessous de 3 p. 100 de son P.I.B., afin que les mesures supplémentaires d'austérité ne viennent pas contrarier le retour de la croissance.
Le 24, la directrice générale du F.M.I. Christine Lagarde estime que les politiques de rigueur budgétaire menées dans les pays bénéficiant de plans d'aide financière – la Grèce, l'Irlande et le Portugal – devraient être appliquées « de la manière [...] la plus souple possible » et que l'Espagne devrait « ralentir » le rythme d'assainissement de ses finances publiques.
Le 27, les partis de la coalition au pouvoir à Athènes s'accordent sur un nouveau plan d'économies de 10,5 milliards d'euros pour 2013 et 2014, comme l'exigeait la « troïka » des bailleurs de fonds de la Grèce – F.M.I., B.C.E. et Commission européenne. Le Premier ministre grec Antonis Samaras demande à la « troïka » un délai supplémentaire de deux ans pour mettre en œuvre le programme d'austérité.