6-28 avril 1982
Pologne. Difficultés économiques, rôle de Solidarność et de l'Église, annonce d'un assouplissement de l'état de guerre
Le 6, Marian Krzak, ministre polonais des Finances, signe à Francfort l'accord sur le rééchelonnement de la dette polonaise envers les banques occidentales. Plusieurs d'entre elles passent par profits et pertes une partie de leurs créances non garanties.
Le 12 au soir, le syndicat indépendant Solidarność (Solidarité) diffuse une émission pirate pendant huit minutes : il est demandé à la population de protester pacifiquement contre les mesures d'exception.
Le 16, la police disperse près de cinq cents manifestants dans le centre de Varsovie.
Les 22 et 23, se tient dans la capitale le plenum du comité central du P.O.U.P. : la situation économique, qui ne cesse de se dégrader, est à l'ordre du jour.
Le 25, Mgr Josef Glemp, primat de Pologne, rencontre, pour la seconde fois depuis le 13 décembre, le général Wojciech Jaruzelski, mais sans aucun résultat, tandis qu'une identité de vue de plus en plus grande se fait jour entre l'Église et Solidarność.
Le 26, le primat s'envole pour Rome, où il est reçu par Jean-Paul II.
Le 28, les autorités annoncent un assouplissement de l'« état de guerre » : levée du couvre-feu à partir du 2 mai, rétablissement des communications téléphoniques interurbaines, libération définitive de huit cents internés, et conditionnelle de deux cents autres, soit le tiers des détenus.