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6-29 janvier 2012

Syrie. Recrudescence des violences

Le 6, alors que la répression meurtrière du mouvement d'opposition au régime de Bachar al-Assad se poursuit, une attaque-suicide à Damas cause la mort de vingt-six personnes au moins. Le pouvoir et l'opposition se rejettent la responsabilité de l'attentat.

Le 8, la Ligue arabe décide de poursuivre sa mission d'observation, envoyée dans le pays en décembre 2011 pour superviser l'application du plan de sortie de crise accepté par Damas. Elle demande « à toutes les parties un arrêt immédiat de toute forme de violence », sans préconiser l'envoi d'experts des Nations unies comme le réclame l'opposition. La Ligue arabe demeure divisée sur les objectifs de cette mission.

Le 10, le président Bachar al-Assad, dans son premier discours depuis juin 2011, dénonce de nouveau la responsabilité des puissances étrangères dans la crise que connaît son pays. Il annonce l'instauration d'une nouvelle Constitution qui sera soumise à référendum en mars et la tenue d'élections législatives en juin.

Le 11, à Homs, fief de l'opposition soumis à une intense répression, le journaliste français Gilles Jacquier est tué par l'explosion d'un obus. L'origine du tir n'est pas établie. Gilles Jacquier est le premier journaliste occidental tué dans le pays depuis le début de l'insurrection.

Le 22, la Ligue arabe présente un nouveau plan de sortie de crise. Elle demande au président Bachar al-Assad de transférer une partie de ses pouvoirs à son vice-président, afin de permettre l'ouverture d'un dialogue avec l'opposition et la formation d'un gouvernement d'union nationale chargé d'organiser des élections générales. Ce plan, qui ne prévoit pas de saisir le Conseil de sécurité de l'O.N.U., vise « un départ du régime syrien de manière pacifique ».

Le 24, Damas, qui a accepté la veille la poursuite de la mission d'observation de la Ligue arabe, rejette le plan présenté par celle-ci. De leur côté, les six monarchies du Golfe appellent le Conseil de sécurité à « exercer des pressions sur la Syrie [pour] l'amener à appliquer le plan de paix arabe » et décident de retirer leurs observateurs de la mission d'observation de la Ligue arabe en raison de la poursuite des violences.

Le 24 également, l'armée syrienne lance une offensive contre la ville rebelle de Hama, dans le centre du pays.

Le 25, les Nations unies indiquent qu'elles renoncent à établir le bilan humain des affrontements. Il s'élevait, à la fin de décembre 2011, à quelque cinq mille morts.

Le 26, l'armée bombarde et attaque plusieurs quartiers de Homs contrôlés par l'opposition.

Le 27, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne présentent au Conseil de sécurité de l'O.N.U. un projet de résolution qui soutient le plan de sortie de crise proposé par la Ligue arabe. La Russie s'y oppose.

Le 28, la Ligue arabe suspend les activités de sa mission d'observation en raison de la recrudescence des violences.

Le 29, l'armée se déploie dans des quartiers de la banlieue de Damas contrôlés par les insurgés.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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