6-29 juillet 2010
Israël - Autorité palestinienne. Appels en faveur de négociations directes
Le 6, le président américain Barack Obama reçoit le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à la Maison-Blanche. Les relations entre les deux pays s'étaient dégradées depuis l'accession des deux hommes au pouvoir au début de 2009. Barack Obama félicite Benyamin Nétanyahou de l'allégement, décidé en juin, du blocus imposé à la bande de Gaza. L'engageant à adopter des « mesures concrètes » en signe d'apaisement, il accède au souhait du Premier ministre israélien de procéder à l'ouverture sans préalable de négociations directes avec l'Autorité palestinienne, et demande que celles-ci débutent avant la fin du gel partiel de la colonisation juive en Cisjordanie prévue le 26 septembre. Des négociations indirectes avaient été engagées en mai à l'initiative des États-Unis et avec l'accord de la Ligue arabe, en vue de relancer le processus de paix, mais elles n'ont abouti à aucun résultat. La précédente session de négociations directes avait été rompue à la suite de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza de décembre 2008.
Le 29, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, réunis au Caire, se prononcent à leur tour en faveur de l'ouverture de négociations directes entre Israël et l'Autorité palestinienne. Le président de celle-ci, Mahmoud Abbas, pose toutefois deux conditions préalables: qu'Israël confirme que l'objectif de ces négociations est la création d'un État palestinien sur la base des frontières de 1967 et que l'État hébreu mette fin à la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.