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6-29 juin 2006

Israël - Autorité palestinienne. Accord interpalestinien et opération militaire israélienne à Gaza

Le 6, alors que les miliciens palestiniens continuent de s'affronter, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas accorde un délai supplémentaire au Hamas, victorieux des élections législatives de janvier, pour se rallier au plan de sortie de crise publié en juin, qu'il menace de soumettre à référendum en cas de rejet par le mouvement islamique.

Le 9, des bombardements de l'armée israélienne dans le nord de la bande de Gaza causent la mort de trois miliciens palestiniens, auteurs de tirs de roquettes contre Israël, et de huit civils sur une plage. En riposte, les tirs de roquettes se multiplient, tandis que la branche armée du Hamas, qui observe une trêve depuis le début de 2005, menace de reprendre ses opérations contre Israël.

Le 10, Mahmoud Abbas confirme l'organisation d'un référendum, le 26 juillet, sur le plan visant à mettre un terme à la crise interpalestinienne. Les jours suivants, les affrontements entre miliciens du Fatah et du Hamas redoublent de violence, gagnant la Cisjordanie.

Le 12, Mahmoud Abbas place les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne en « état d'alerte maximale », en réponse aux agissements des miliciens armés du Hamas déployés à Gaza depuis avril.

Le 13, un raid de l'aviation israélienne dans le nord de Gaza cause la mort de deux miliciens palestiniens et de huit civils.

Le 13 également, Jérusalem affirme que les victimes civiles du 9 n'ont pas été tuées par le tir d'un obus israélien, mais par l'explosion d'une mine palestinienne, ce qui suscite une controverse.

Le 14, le Fatah et le Hamas concluent un accord relatif à l'intégration dans les organes de sécurité existants des trois mille miliciens islamiques en armes déployés à Gaza.

Le 18, le « quartet » – États-Unis, Russie, Union européenne, O.N.U. – approuve le mécanisme de reprise temporaire de l'aide financière aux Palestiniens proposé par Bruxelles, qui contourne le gouvernement du Hamas.

Le 22, le Premier ministre israélien Ehoud Olmert et Mahmoud Abbas se rencontrent de façon informelle, pour la première fois, à Petra, en Jordanie, en présence du roi Abdallah II.

Le 25, au lendemain d'un raid israélien à la frontière sud de la bande de Gaza, un commando palestinien mène une opération contre une position israélienne située dans la même région et enlève le caporal israélien Gilad Shalit. L'opération, inédite depuis 1994, est revendiquée par plusieurs mouvements, dont la branche armée du Hamas qui exige la libération des femmes et des enfants palestiniens détenus en Israël. Le gouvernement israélien menace les Palestiniens d'une opération militaire de grande ampleur si le militaire enlevé n'est pas libéré dans les quarante-huit heures.

Le 27, le Fatah et le Hamas parviennent à un accord sur le plan de sortie de crise qui prévoit notamment la création d'un État palestinien en Cisjordanie et à Gaza, ce qui équivaut à une reconnaissance implicite de l'État hébreu.

Le 28, les forces israéliennes engagent l'opération Pluie d'été; elles pénètrent profondément dans le sud de la bande de Gaza après une série de raids aériens qui détruisent diverses infrastructures du territoire, dont la principale centrale électrique. Il s'agit de la première opération de cette envergure depuis le retrait d'Israël de Gaza, en septembre 2005.

Le 29, l'armée israélienne procède à l'arrestation de soixante-quatre responsables du Hamas, parmi lesquels huit ministres, vingt députés – dont le président du Conseil législatif palestinien – et plusieurs maires. Des blindés israéliens pénètrent aussi dans le nord de Gaza, dans le secteur d'où sont tirées des roquettes sur Israël. Washington apporte son soutien à l'opération militaire, estimant qu'« Israël a le droit de se défendre ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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