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6-29 mai 2010

Royaume-Uni. Victoire électorale des conservateurs et formation d'un gouvernement de coalition

Le 6, le Parti conservateur de David Cameron remporte les élections législatives sans obtenir la majorité absolue à la Chambre des communes. Il obtient 36,1 p. 100 des suffrages et 306 sièges sur 650 (+ 109 par rapport au scrutin de mai 2005). Au pouvoir depuis 1997, le Parti travailliste du Premier ministre sortant Gordon Brown arrive en deuxième position avec 29 p. 100 des voix et 258 élus (— 98). Avec 23 p. 100 des suffrages et 57 députés (— 5), le Parti libéral-démocrate de Nick Clegg se pose en arbitre du scrutin. Le taux de participation s'élève à 65,1 p. 100. Les tories et le Lib-Dem engagent des négociations.

Le 10, Gordon Brown, Premier ministre depuis juin 2007, annonce qu'il quittera la direction du Labour d'ici au mois de septembre. C'était la condition posée par Nick Clegg à l'ouverture de négociations avec le Parti travailliste, parallèlement à celles qu'il mène avec les conservateurs.

Le 11, alors que Gordon Brown quitte le 10 Downing Street, la reine Élisabeth II charge David Cameron de former un gouvernement, après que celui-ci a conclu un accord de coalition avec Nick Clegg, qui devient vice-Premier ministre. Le gouvernement comprend quatre autres ministres du Lib-Dem. En guise de compromis, David Cameron accepte notamment d'organiser un référendum sur la réforme du système électoral uninominal à un tour qui défavorise les petits partis. Il s'agit du premier gouvernement de coalition depuis le cabinet de guerre formé par Winston Churchill et Clement Attlee en 1940.

Le 29, le libéral-démocrate David Laws, secrétaire au Trésor, annonce sa démission après que la presse a révélé qu'il s'était fait rembourser abusivement des notes de frais entre 2001 et 2009, lorsqu'il était parlementaire. Le scandale des notes de frais a entraîné la démission de plusieurs députés depuis 2009.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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