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6-30 mai 2003

France. Mouvement de mobilisation dans l'Éducation nationale

Le 6, l'intersyndicale F.S.U.-U.N.SA.-C.F.D.T.-C.G.T.-F.A.E.N., soutenue par les parents d'élèves de la F.C.P.E., appelle au quatrième mouvement de grève nationale depuis le début de l'année scolaire. Les enseignants dénoncent le projet de décentralisation de quelque 100 000 postes de personnels non enseignants de la fonction publique d'État vers les collectivités locales, première étape, selon eux, d'un « démantèlement du service public de l'éducation ». Enfin, ils s'élèvent contre les restrictions budgétaires pour 2003, qui vont conduire à la suppression de 5 600 postes de surveillants et au non-remplacement de 20 000 postes d'aides-éducateurs arrivant en fin de contrat.

Le 9, le ministre de l'Éducation nationale Luc Ferry transmet aux syndicats son avant-projet de loi sur les universités, qui prévoit l'accroissement de l'autonomie financière de celles-ci ainsi que la poursuite de l'harmonisation européenne des diplômes. L'U.N.E.F. dénonce « une idéologie d'inspiration libérale et conservatrice ».

Le 13, le 19 et le 25, les syndicats d'enseignants participent activement aux diverses journées de protestation contre le projet gouvernemental de réforme des retraites.

Le 22, les fédérations d'enseignants appellent à une nouvelle grève pour le 27, jour de la réunion du comité interministériel sur l'éducation.

Le 27, à l'issue du comité interministériel, le Premier ministre met en garde les syndicats contre le blocage des examens. De leur côté, les enseignants, déçus par les déclarations de Jean-Pierre Raffarin, appellent à la poursuite du mouvement.

Le 30, le gouvernement annonce le report à l'automne de l'examen de la réforme sur l'autonomie des universités.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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