6-31 janvier 1984
France. Procès de quatre Arméniens pour une prise d'otages
Le 6, à Vienne, dans l'Isère, où il effectue une courte visite, François Mitterrand rencontre la communauté arménienne. Soulignant qu'« il ne peut y avoir de malentendu entre les Arméniens et la France », le chef de l'État déclare : « Il n'est pas possible d'effacer la trace du génocide qui vous a frappés. Cela doit s'inscrire dans la mémoire des hommes. »
Le 24 s'ouvre à Paris le procès de quatre Arméniens, membres de l'Armée secrète arménienne pour la libération de l'Arménie (A.S.A.L.A.). Ils répondent de la prise en otages d'une soixantaine de personnes au consulat de Turquie à Paris, le 24 septembre 1981, et de la mort d'un employé turc ; le consul général adjoint avait également été grièvement blessé dans l'opération.
Le 31, la cour d'assises condamne à sept ans de réclusion chacun des quatre Arméniens à l'issue d'un procès où la Turquie, qui n'a pas reconnu le génocide de 1915, a fait quelque peu figure d'accusée.