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6-31 juillet 1990

Liberia. Escalade de la guerre civile

Le 6, le président Samuel Doe accepte d'envisager son départ de Monrovia, mais en posant des conditions inacceptables pour les Américains. Les États-Unis et la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (C.E.D.E.A.O.) tentent en effet d'obtenir le départ du président Doe, retranché dans son palais, et la formation d'un gouvernement de transition, pour mettre fin à la guerre civile qui ravage le pays depuis le début de l'année. Les rebelles du Front national patriotique du Liberia (N.P.F.L.) de Charles Taylor affrontent les troupes régulières dans la capitale même, Monrovia. Mais ils se trouvent confrontés à une scission dans leurs rangs : un rebelle dissident, Prince Johnson, qui aurait le soutien de Washington, s'oppose en effet aux forces de Charles Taylor qui seraient soutenues par la Libye.

Le 26, les ambassadeurs de la C.E.E. en poste à Monrovia expriment leur « horreur » devant les massacres de population civile.

Le 28, Charles Taylor annonce que le gouvernement du président Samuel Doe a été « dissous et remplacé par le gouvernement de l'Assemblée nationale patriotique de reconstruction ». Mais aucun nouveau gouvernement n'entre en fonctions, et l'anarchie continue.

Le 29, plus de six cents civils, membres de l'ethnie favorable aux rebelles, en majorité des femmes et des enfants, réfugiés dans une église de Monrovia, sont massacrés par les forces du président Doe.

Le 31, les troupes gouvernementales lancent une violente contre-attaque et reprennent aux rebelles dissidents de Prince Johnson une partie du centre de la capitale.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents

  • 1er-30 juin 1990 Liberia. Encerclement de Monrovia par les rebelles

    Le 1er, alors que les rebelles du Front national patriotique du Liberia (N.P.F.L.), dirigés par Charles Taylor, campent aux portes de la capitale, Monrovia, le président Samuel Doe, en poste depuis son coup d'État sanglant d'avril 1980, se contente d'annoncer, au cours d'une conférence de presse, qu'il...

  • 19 mai 1990 Liberia. Avancée des rebelles vers Monrovia

    À partir du 19, les rebelles du Front national patriotique du Liberia (N.P.F.L.), dirigé par Charles Taylor, en lutte contre le gouvernement du président Samuel Doe, attaquent le port de Buchanan, situé à moins de trois heures de route de Monrovia, la capitale. Buchanan, qui est le théâtre de violents...

  • 9-17 janvier 1990 Liberia. Violents affrontements entre l'armée et les forces rebelles

    Le 9, Jenkins Scott, ministre de la Justice, reconnaît lors d'une conférence de presse que des militaires ont massacré des civils dans le nord-est du pays au cours de combats qui se poursuivent depuis le 24 décembre entre l'armée libérienne et des rebelles qui auraient cherché à renverser le régime du...

  • 12-15 novembre 1985 Liberia. Échec d'une tentative de coup d'État

    Le 12, un communiqué diffusé par la radio assure que des « forces patriotiques » dirigées par le général Thomas Qwiwonkpa, ancien commandant en chef de l'armée réfugié aux États-Unis, ont pris le pouvoir. Ce coup d'État intervient moins d'un mois après les élections du 15 octobre, élections contestées...

  • 15 octobre 1985 Liberia. Élection du général Samuel K. Doe à la présidence de la République

    Le général Samuel K. Doe, au pouvoir depuis le coup d'État militaire d'avril 1980, organise des élections destinées à marquer le retour à un régime démocratique. Samuel K. Doe, chef du National Democratic Party of Liberia (N.D.P.L.), est élu président de la République avec 51,05 p. 100 des suffrages...

  • 13-25 août 1983 Israël - Liberia. Reprise des relations diplomatiques

    Le 13, Monrovia annonce la reprise des relations diplomatiques avec Israël. La plupart des pays d'Afrique noire avaient rompu avec Israël en 1973, lors de la guerre du Kippour, à la demande des États arabes. Avant le Liberia, le Zaïre a rouvert son ambassade en mai 1982, après la restitution du Sinaï...