6-31 juillet 1993
France. Multiplication des accusations portées contre l'O.M. dans l'affaire O.M.-Valenciennes
Le 6, Jean-Pierre Bernès, directeur général du club de football de l'Olympique de Marseille (O.M.), au centre d'une affaire de corruption liée au résultat du match contre le club de Valenciennes, le 20 mai, est mis en examen pour corruption active.
Le 12, le joueur marseillais Jean-Jacques Eydelie, mis en examen en juin, et qui niait avoir servi d'intermédiaire dans la transaction proposée à trois joueurs valenciennois, reconnaît les faits : 600 000 francs auraient été promis à ceux-ci pour « lever le pied » au cours du match. Le même jour, l'entraîneur de Valenciennes, Boro Primorac, affirme au juge d'instruction que Bernard Tapie, président de l'O.M., l'a reçu le 17 juin à Paris pour lui proposer de « porter le chapeau ».
Le 15, le procureur de la République de Valenciennes, Éric de Mongolfier, dont les méthodes et notamment l'utilisation des médias sont mises en cause, est convoqué à la Chancellerie, qui lui demande de revenir à un « mode de communication plus habituel ».
Le 21, Jean-Pierre Bernès est confronté, sans résultat, à ses accusateurs. Le lendemain, il est remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Le 25, il démissionne de la direction générale de l'O.M.
Le 31, l'hebdomadaire Le Point révèle que l'ancien ministre socialiste Jacque Mellick affirme avoir eu rendez-vous avec Bernard Tapie, à Paris, le 17 juin, à l'heure où Boro Primorac prétend avoir rencontré le président de l'O.M., et qu'il n'a pas croisé l'ancien entraîneur valenciennois. Cette déclaration sera remise en cause par divers témoignages à partir du 11 août, Jacques Mellick étant présumé avoir participé, le même jour, à la même heure, à une cérémonie à Béthune, dont il est maire.