6-31 octobre 1995
France. Nouveaux attentats islamistes à Paris
Le 6, treize personnes sont légèrement blessées par l'explosion d'une bombe confectionnée à partir d'une bonbonne de gaz et dissimulée dans une poubelle, avenue d'Italie, dans le XIIIe arrondissement de Paris, à la hauteur de la station de métro Maison-Blanche. Cet acte terroriste a lieu le jour des obsèques de Khaled Kelkal, auteur présumé d'une tentative d'attentat, en août, et que les gendarmes avaient tué, en septembre, à Vaugneray (Rhône), au lieu-dit Maison-Blanche.
Le 7, un communiqué du G.I.A. signé de son chef présumé, Djamel Zitouni, revendique la série d'attentats commis en France depuis juillet et annonce « des frappes militaires [...] au cœur même de la France et de ses grandes villes ». Il révèle également l'existence d'un message daté du 19 août et adressé au président Chirac, qui demandait au chef de l'État notamment de « se convertir à l'islam » et de « reconsidérer ses positions » sur le dossier algérien.
Le 17, à Paris, une nouvelle bonbonne de gaz explose dans une rame circulant sur la ligne C du R.E.R., entre les stations Musée d'Orsay et Saint-Michel. Cinq personnes sont grièvement blessées. Dans une déclaration devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre Alain Juppé appelle à une céder « ni à la psychose ni à la fatalité des attentats » et réaffirme que la France « ne capitulera pas face à la barbarie ».
Le 20, la Cour suprême fédérale suédoise se prononce contre l'extradition vers la France d'Abdelkrim Deneche, arrêté à Stockholm après avoir été reconnu par un témoin du premier attentat perpétré dans le R.E.R., en juillet, mais qui dispose d'un alibi solide.
Le 26, le gouvernement suédois rejette la demande d'extradition française.
Le 31, Abdelkrim Deneche est remis en liberté sous contrôle judiciaire.